samedi 20 mars 2010

Le mot de la fin de Claire ...

Demain, c’est fini la Patagonie … En tous cas pour ce voyage-ci , car en réalité, j’ai déjà envie d’y être à nouveau !
Dans notre guide, que je n’avais pas consulté avant, un voyage en Patagonie doit durer 2 mois ou pour ne pas courir, 3 mois !
C’est vrai qu’il faudrait tellement plus de temps, pour en profiter pleinement.
Mais, c’est bien un voyage qui donne envie de revenir !
Le seul problème est de se dire que c’est à Paris qu’on revient et que la nature y est si chiche.
Ici, les vents sont puissants, les lacs déserts, les panneaux rares et les ronds points inexistants !
Pas un instant, on n’oublie que la vie dépend d’un coup de vent !
Pas de chichi, moins coloré que le Brésil, moins pittoresque que Bali, mais beau et fort.
Demain, je retourne là-bas, demain, en traversant la Cité ou Saint Louis, je me souviendrai de ces vents qui empêchent de penser et de ces lacs si tonifiants.
Oui, heureusement, quand on traverse la Seine, on peut se souvenir de la Patagonie…
Mais quand même, ce n’est pas tout à fait pareil !
« C’étaient de très grands vents sur la terre des hommes,
De très grands vents à l’œuvre parmi nous. »
Amazonie ou Patagonie ? Moi, j’ai choisi ! A vous Paris….

20 mars : 3ème et dernier jour dans la région des lacs

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas ; on le sait, mais là, c’est vraiment flagrant ; après le temps quasi estival d’hier, on se réveille dans la grisaille et la pluie …
On demande conseil à notre concierge, Ignacio, qui parle français comme vous et moi ; il nous conseille un belvédère et une cascade (cascada inacayal) : il nous explique comment nous y rendre, mais ses explications sont assez confuses et on se perd dans un dédale de pistes plus ou moins boueuses … Heureusement un gentil allemand qui apparemment habite dans ces contrées nous explique comment retrouver notre chemin et nous dessine une carte sur le sol ; voyant mon air perplexe devant ses explications, il décide de nous conduire … sympa !
Or donc, nous arrivons sur le territoire des « Mapuche » ; c’est un clan local qui possède un bon bout de terrain et qui revendique son autonomie !?! Apparemment, ils sont assez peu fréquentables, on nous avait prévenus. Ça vous a un petit côté Délivrance ; les mecs ont une drôle de gueule, il faut payer 10 pesos pour se garer, sous peine de voir son pare-brise explosé, voire pire ! Pas question de refuser ou de discuter ; cela dit, en prime, on a droit au chien comme guide !
Au début, on grimpe sur un chemin assez large


jusqu’au fameux belvédère d’où la vue, vu le temps, est plutôt quelconque.


De là, on part pour la cascade


Par un sentier de 30cm de large, boueux à souhait, mais bordé de zoulis buissons tout fleuris …




On profite même un court moment d’une légère embellie avec vue sur le lac Correntoso …



Quant à la cascade, impossible de prendre une photo sans se foutre en rappel au dessus d’un canyon de 200m de profondeur, … je zappe ! Là, c’est le canyon, la cascade est à l’autre bout …


Un bon endroit pour se débarrasser de son mari ou de sa femme …


En revanche, en montant plus haut, on devine bien le saut dans le vide


et une autre petite cascade encore un peu plus haut.


On redescend ; tout ça aura pis un peu plus de 2h et on retourne sur la même route qu’hier, mais beaucoup moins loin pour voir le lac Espejo chico, sous la pluie ; ça donne pas tout à fait la même ambiance qu’hier …






Retour : Claire me bassine depuis deux jours pour conduire ; je lui abandonne le volant pour un retour style Dakar sur les pistes argentines, heureusement, je suis à jeun !
On est à l’hôtel vers 15h, déjeuner tardif. J'espérais pouvoir regarder France-Angleterre, mais ces pédros ne le retransmettent pas (en tout cas pas sur les centaines de chaines que l'on a à l'hôtel !) donc, ben, je bloggue un peu et Claire va au Spa.
Demain retour à Buenos Aires.

19 mars : le lac Traful

Grand beau temps aujourd’hui ; on part donc pour une petite expédition vers Villa Traful et le lac du même nom ; c’est à 55km, dont 40 km de piste et on longe de nombreux lacs, tous plus beaux les uns que les autres.

On est toujours en Patagonie, mais au nord, la végétation ici est luxuriante ; ambiance très différente de la Patagonie du sud et ses landes désolées ...

1er arrêt, le lac Espejo :




Puis on longe le lac Correntoso.



Encore 20km de piste et on arrive à une balade vers une cascade dont on n’a pas noté le nom, mais j’imagine que vous vous en foutez. La balade est assez cool au début, dans les bois,



et puis d’un coup la piste grimpe raide, très raide et on arrive, tant bien que mal, en équilibre sur les éboulis et les troncs abattus à s’approcher de la cascade …



Ressortir de là ne sera pas beaucoup plus facile.


Le but de la journée est le lac Traful et le joli village Villa Traful, ses miradors, ses plages, … Il fait super beau, on se croirait en plein été.
Quelques images sans commentaire :










L’eau est translucide, bien tentante bien qu’un peu fraîche ; on n'a pas pensé à prendre maillots et serviettes ; je me contente d’un brin de toilette,



Claire, bien entendu …



baignade dans le lac Traful

Et madame sèche au soleil,


On a zappé le déjeuner ; il est 16h, on s’offre tout de même un sandwiche et une bière !


Retour en vitesse (Claire a un massage prévu à 19h) ; on s’arrête deux minutes pour jeter un oeil à l’hôtel où sont Jérem et Laeti, mais ils n’y sont pas …



On est allés dîner dans un restau près du port conseillé par notre concierge : simple, fréquenté uniquement par les locaux, mais tout à fait bon ; on a quand même failli ne pas le trouver, tant de nuit on y comprend rien à leurs chemins non goudronnés dans tous les sens, mébon ...

vendredi 19 mars 2010

18 mars : 1er jour dans la région des lacs

Hier soir, nous sommes arrivés de nuit à notre hôtel : Las Balsas, au bord du lac Nahuel Huapi, à 80 km de la ville de San Carlos de Bariloche, situé dans une petite ville touristique du nom de Villa La Angostura. On ne se rendait pas bien compte de notre environnement.
Ce matin il fait beau, on attend une voiture qui doit nous être livrée vers 10h30, on en profite pour faire le tour du propriétaire et pour changer de chambre (la précédente était toute petite !) ;


l’hôtel est superbe, tout en bois peint en bleu à l’extérieur,




et tout en bois blond à l’intérieur ;


il y a une piscine « intérieure-extérieure »,



et un superbe ponton sur le lac.





La voiture arrive à peu près à l’heure, on va donc faire un tour en ville ; ville assez marrante, tout est en bois aussi ;



ici, c’est un peu la Suisse de l’Argentine, on ya fait même du chocolat !


L’après-midi, le temps se gâte d’un coup.


On va visiter en bateau le Parque de Los Arrayanes,il fait tout gris, il flotte



(cette photo n’est pas en noir et blanc, elle est bien en couleur !)
Les Arrayanes sont des arbres dont l’écorce est couleur cannelle ; leur croissance est très lente : un arbre de 40cm de diamètre à plus de 100 ans ; les plus gros dans le parc ont entre 500 et 650 ans !







Voilà. On rentre pas trop tard ; le soir Jérem et Laeti, qui sont installés dans un charmant hôtel de l’autre côté de la ville, viennent dîner chez nous.
Après, c’est chacun pour soi …